L'influence de la musique américaine en france - Page 1 - INTRO La musique est l'art consistant à arranger et ordonner les sons et les silences au cours du temps. Il existe depuis le début de l’humanité. Cet art a évolué au fil des siècles et reste apprécié partout dans le monde. A l’ère de la mondialisation, les musiques de tout pays peuvent se faire connaitre dans le monde entier. Cependant les chansons les plus exportées sont anglo-saxonnes et plus particulièrement américaines… Les Etats-Unis, aujourd'hui première puissance mondiale, ont commencé à partir des années 20 à exporter leurs styles musicaux et leur culture. Cela leur a toujours réussi et leur réussit encore. Leur premier public fut l’Europe en passant par le Royaume-Uni. Ainsi la France fut elle aussi touchée par la culture américaine, comme tout le monde occidental après elle. Malgré la barrière de la langue, les créations musicales américaines sont bien reçues au sein de l’hexagone. On peut s’interroger sur l’ampleur de cet accueil. Quelles sont les influences de la musique américaine en France ? I - L'histoire Excepté la musique classique et bien entendu les musiques du monde, tous les genres musicaux sont nés au pays de l’oncle Sam. La plupart ont été crées par les afro- américains. Nous allons présenter 3 de ces courants musicaux : le jazz, le rap et la techno. Ces 3 genres ont donné naissance à des sous-genres comme le Rock, le Slam ou l’Acid house. Cependant ces styles sont très distincts les uns des autres, c’est pour cela que nous les avons sélectionnés. Nous conterons leur naissance, leur aventure en France et leur état actuel. A- Le JAZZ Le Jazz est un genre de musique né aux Etats-Unis, fin XIXe, début du XX eme siècle. Il est issu principalement du croisement de deux cultures : La musicalité européenne, apportée par les colons Anglais, Espagnols, Portugais et Français, qui était savante et populaire. L'apport des instruments aidera donc à l'avancement de la musique. Les instruments de salon, comme le piano, donnera le ragtime, incarné par Scott Joplin (avec le célèbre « The entertainer », musique qui influencera le jazz à ses débuts) ou des orchestres d'harmonie ou fanfares(anches, cuivres et percussions). L'ensemble de percussion joué par un seul musicien donnera alors naissance à la batterie. Puis la musicalité Africaine, apportée au début du XVII eme siècle avec le commerce triangulaire, par les esclaves noirs Africains, sera vocales et rythmiques. En effet, les esclaves ne possédant quelconque objet, ne pouvaient s'exprimer musicalement qu'avec leur corps (leurs mains, leurs pieds et leur voix). De ce fait, les situations qu'ils aient croisés ont créé différents types de chants : Les worksongs: chants de travail, le gospel ou Negro-spiritual: chants des cérémonies religieuses, et le blues, pour exprimer leur désespoir. Ce mélange de musiques a donner naissance au maître du swing et de l'improvisation qui a été ainsi élaborées par les noirs américains. À la fin de la première guerre mondiale, 1923, la plupart des musiciens de la Nouvelle-Orléans émigrèrent vers Chicago. C'est ainsi que les premiers enregistrements virent le jour avec King OLIVER et son "Original Créole Jazz Band" le meilleur orchestre d'improvisation collective de l'époque, et Louis ARMSTRONG et son "Hot Seven". L'histoire n'est pas prête de s'achevé. En effet le jazz sera revisité, et un influencera diverses formes au fil des années et ainsi donnera naissance au "Swing"(l'apparition des grands orchestres, les "BIG BANDS" avec trois grandes sections : les trompettes, les trombones et les saxophones, le tout soutenu par une section rythmique.) en 1930, ''be bop cool'', "Free Jazz"("tonalité libre"), vers 1960, ''Jazz rock''... De grands artistes tels que Miles Davis, Louis Armstrong, Ray Charles, Jimmy Harrisson ou encore Bessie Smith ont fortement contribué a accroitre la popularité du jazz ainsi qu'a faire vivre ce style musical... Nous allons par la suite nous intéresser à l'arrivée en France de cette vague musicale qui a eu un certain impact sur la culture du pays au début des années 20. L'histoire commence en 1917 avec l'arrivée des troupes américaines et avec les premières revues de music-hall qui suscitent l'engouement d'un public sensible à la nouveauté rythmique. Mais il faut attendre les années trente et l'action décisive d'un noyau d'amateurs puristes (importés par Hugues Panassié et Charles Delaunay, critique et producteur de Jazz français) Pour que le Jazz commence à être reconnu comme un art véritable, distinct de l'immuabilité qui baignait alors la musique française . Un travail en profondeur est alors mené, visant à faire connaître, comprendre et diffuser cette musique qui fascine un public croissant. En effet, un réseau associatif se structure peu à peu; des tournées de grands musiciens sont organisées : Louis Armstrong, trompettiste et chanteur; Duke Emmington, pianiste et chef d'orchestre et Dizzy Gillespie, trompettiste. Tandis que les amateurs devenus entrepreneurs de spectacles fondent les premiers festivals et salons du jazz au monde; des compagnies de disques voient le jour peu à peu. Les médias ouvrent leurs antennes et leur écrans à une nouvelle musique défendue rudement par des discours critiques dont les rencontres avec d'autre modes d'expression tels que la littérature, le cinéma ou la peinture manifestent l'abondance artistique. Pionnière dans la reconnaissance du jazz, la France devient une terre d'accueil pour de nombreux musiciens qui viennent s'y établir : Sidney Bechet, Kenny Clarke, Mezz Mezzrow, Bill Coleman et bien d'autre. À leur contact se forment des artistes français qui, après les précurseurs Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, apparaissent en nombre dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale : avec Marial Solal, Barney Wilen, André Hodeir, Michel Portal, Daniel Humain Didier Lockwood ou Michel Petrucciani. Chaque décennie aura vu des talents s'imposer de plus en plus nombreux sur la scène internationale, témoignant d'une installation dans le paysage culturel français qui connaît son point d'orgue en 1986 avec la création de l'Orchestre National de jazz. Il restera donc très populaire aux États-unis et en Europe des années 1920 aux années 1950, mais quand est-il aujourd'hui? Le Jazz de ce début de XXIe siècle reste encore un style de musique interprété partout dans le monde et s'est enrichi d'une multitude d'influences. Le jazz Manouche, Jazz Vocal, Fusion, Latin.. et bien d'autres qui ont su en assimiler les sonorités et les techniques de jeu. Au cours de sa répartition, le Jazz a su partager son style pour ainsi évoluer de différentes façons autour du globe... Cette mosaïque musicale en perpétuel mouvement nous donne ainsi de nouveaux styles, tels que le Rock, le Rap, la Soul.. B- Le RAP À l'origine, le rap est composé de deux artiste un disc-jockey (D.J.) passant de courts extraits de disques en grattant leur surface en rythme, avec la main ou l'aiguille de la platine : le scratch, et d'un rappeur chantant ou récitant des paroles argotiques sur un rythme saccadé. Le rap est un genre musical qui peut prendre diverses formes : tantôt festif, tantôt triste, le rap peut également paraître violent que ce soit par l'intermédiaire du phrasé ou bien des textes. Ainsi certains rappeurs crient leur rage et d'autre la rappe mais en employant des mots qui peuvent être choquant. Cependant cette violence à une explication toute simple. En effet, le rap est originaire de la rue, il a été et reste encore le seul moyen pour une population défavorisée de s'exprimer, de revendiquer les mêmes droits pour tous. Les rappeurs sont accusés d incitation à la haine et à la violence. Alors il n'est pas étonnant que l'Histoire du rap soit parsemée de démêlés judiciaire à propos de certains textes. Le rap naquit commercialement dans la musique de danse des années 1980, avec des groupes comme Sugarhill Gang (Rapper's Delight), Grandmaster Flash (The Message) et Chic (Good Times). Il apparait ensuite avec la mode hip hop, comme un nouveau style de danse. Mais c'est à la charnière des années 1980 et 1990 qu'il fait réellement son entrée dans le courant musical populaire américain. Des groupes de rap, qu'ils soient noirs ou blancs, prennent d'assaut les hit-parades. Par la suite, le rap prend une tournure plus bruitiste et violente ( Public Enemy), ou plus légère et musicale appelée de La Soul. Donc, nous nous retrouvons avec d'un côté les rappeurs au langage cru, dont les textes parlent de drogue, de criminalité, de sexe (Niggers With Attitude, Ice-T, Ice Cube) et d'un autre côté, des chanteurs plus consensuels, comme MC Hammer, plus proches de la variété. Apparaissent alors les premiers Master of ceremony (Mc's), ils ont pour fonction de motiver la population à danser sur les breaks que les DJ's proposent. Mais, face à un contexte politique critique, certains Mc's commencent à se démarquer par leurs messages qu'ils font ressentir au travers de leurs textes. Le premier à aller dans ce sens sera Grandmaster Flash, il traitera de la réalité de sa vie où la drogue et la violence se fondront dans la morosité des quartiers pour n' en faire ressortir que la négativité, d'où le nombre incalculable de meurtres pour règlements de comptes. C'est alors que les Mc's comprennent le rôle important qu'ils tiennent car ils sont de ceux qui parlent à la masse, ceux que l'on écoute. Dès lors, les Mc's conscients de leur influence deviennent de plus en plus nombreux, Certains se regroupent dans cette branche informative et tentent de faire passer leurs messages au travers de leur musique puisque le Rap est ce que l'on peut appeler "la voix des sans voix" car la majorité des auditeurs fait partie d'un public qui n' a pas eu la chance d'être correctement éduqué et chez qui on a tenté de cultiver l'ignorance. Par exemple Bobbito Garcia se lance dans la production dans les années 90 : il met sur vinyles les artistes qu'il trouve susceptible d'apporter de l'espoir aux gens. Mais au fil des années le rap a changé, et les chansons à texte sont de plus en plus inspirées de thèmes banales comme la fête, la drogue, l'argent...Ils mettent donc de côté les thèmes comme les injustices, et l'expression de leur rage avec laquelle ils défendaient les ghettos. Leur seul but est de choquer les gens, Mais à force ils ont oublié leur devoir principal : d'être "la voix des sans voix". Le rap français nait donc dans les années 80 avec un ton revendicatif et des textes évoquant le racisme, la précarité, le chômage ou encore la violence, il s'agît de thématiques plus inspirées de Public Enemy qui est un Mc's conscient de son influence sur la population que du rap festif. Au milieu des années 1990, le succès retentissant de rappeurs provocateurs et revendicatifs issus des banlieues, dans lesquelles ils officient depuis des années, fût l'occasion d'un débat sur les conditions de vie dans cet environnement. Le coup de projecteur médiatique n'a malheureusement apporté aucune solution. L'échange entre les banlieues représentées par les rappeurs et la classe politique tend à ressembler à un dialogue de sourds, comme lors d'une émission télévisée durant laquelle le député RPR Éric Raoult demande au groupe NTM combien de « thunes » ils ont réinvesti dans leur quartier. Le mouvement hip-hop est profondément ancré dans ce milieu social et le rap est la première expression musicale qui en est issue. Son succès provoque un véritable phénomène de société : la jeunesse des banlieues redécouvre le plaisir de jouer avec la langue, de manipuler les mots, les sons et les sens. Le rap devient alors une porte vers la réussite et la célébrité. La médiatisation continue avec par exemple l'émission d' Olivier Cachin RapLine sur M6, l'apparition de fanzines puis de magazines spécialisés ( l 'affiche puis radikal , rap et ragga ...). Le rap commence à vendre et devient plus dansant, ou commercial, avec des groupes comme Alliance Ethnik,ou Ménélik. Les textes ont un contenu social moins marqué et donc plus acceptable par le « grand public ». Ainsi, avec le premier album de MC Solaar, qui offre une image plus douce et plus poétique au rap, le courant obtient une reconnaissance critique et populaire et certains n'hésitent pas à évoquer l'influence d'artistes respectés tels que Serge Gainsbourg. En France, le rap est donc totalement inspiré du rap américain, seuls quelques interprètes originaux, qui ont su se démarquer de ces influences américaines : MC Solaar, IAM, Supreme NTM. Ils renouvellent l'emploi de la langue française dans la chanson contemporaine. Mais aujourd'hui, que ce soit en France ou aux États-Unis, le Rap a évolué et a souvent perdu cette notion d'information qu'il souhaitait apporter à la population, l'espoir d'un meilleur avenir. Face à eux, des artistes tels Immortal Technique , Rockin Squat, Lords of the underground , Kwal et beaucoup d'autres restent fidèles à leur préoccupation première : éduquer la masse car "le savoir est une arme et parce que c'est par son acquisition qu'un monde meilleur se fera" ... C- La TECHNO Bien que les prémices de la musique électronique se trouvent en Europe avec des groupes comme Kraftwerk, Can (en grande majorité des groupes allemands) c’est à Chicago et Détroit que l’on situe la naissance de la house et de la techno. Vers le milieu des années 80 les DJ des clubs black et gays de Chicago commencent à mixer leur CDs avec une boite à rythme. Les DJs de Détroit s’approprient à leur tour cette nouvelle création musicale. La techno est en fait un mélange de nombreuses musiques différentes, les DJ mixaient des disques très différents mais reliées entre eux avec la boite à rythme. Ils remixaient d’abord les groupes européens utilisant des sons synthétiques, peu à peu la voix disparut pour ne laisser place qu’à des sons associés et répétitifs. En 1987, la techno atteint l’Europe en commençant par les côtes anglaises. Les disques technos se vendent et les jeunes fréquentent les clubs. L’été 1988, appelé Summer of love, sera l'apogée de l'Acid house, un nouveau sous-genre très populaire de la techno qui tire son nom des drogues stupéfiantes consommées par les fans et musiciens de la House. Mais cet élan fait peur, la presse dénonce sans cesse les soirées Acid comme des soirées "drogue", l’opinion publique s'inquiète. Dès lors, le gouvernement britannique fait la chasse: les clubs ferment à deux heures du matin, les jeunes sont constamment arrêtés. En effet l’Angleterre est alors dirigée par « la Dame de fer » et donc en proie à une crise sociale dû au chômage. Les jeunes anglais veulent oublier leur avenir incertain et faire la fête toute la nuit en profitant de la musique et de l’ecstasy, donc les raves se développent. Les « raves » sont des grandes fêtes nocturnes ,de 6000-10 000 personnes ,qui se tiennent généralement dans des grands espaces comme des champs, une prairie, une plage, une usine désaffectée … On y retrouve une ambiance de boîte de nuit avec des stroboscopes , des DJ et de grands équipements pour le son. Avec toutefois une variante : les drogues douces : cannabis mais surtout dures : ecstasy. Dés la naissance de ce genre, les médias l’attaquent et la considèrent comme une musique de marginaux, dégénérés mais les raves accentuent cette vision négative. Le gouvernement puritain décide donc d’agir et prend des mesures drastiques (grandes patrouilles de police arrêtant les organisateurs des raves …) : les raves s’exportent alors sur le continent. En France, les soirées techno avaient lieu 1 fois par mois dans 3 clubs de la capitale et étaient organisées par des anglais. Tout d’un coup, les raves se développent. On voit le même phénomène en Allemagne, c’est d’ailleurs à Berlin que se crée le premier grand festival de musiques électroniques : la Love Parade. On y retrouve des grands chars diffusant de la techno et de la house se déplacer dans toute la ville suivis par les autres participants. Cette fête à permis d’unifier les jeunes issus de Berlin Est avec ceux de l’Ouest. Une fête similaire se déroule à Paris : la Techno parade. Ces événements se déroulent chaque année et la Love parade est devenue le 2éme plus grand rassemblement musical du monde après le carnaval de Rio. Durant la techno parade de 2010 : L'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, s’est exprimé : "Il faut se souvenir que la Techno Parade a permis de dédiaboliser la musique techno" En 1992 la première Rave party officielle à eu lieu, cela à confirmé la reconnaissance de la techno comme une musique. Mais les médias français véhiculent l’image anglo- saxonne des raves et des fans de techno. Les raves ne seraient qu’un nid de drogués et les jeunes s’y trouvant, des néo-nazis. Le gouvernement réagit donc lui aussi tel le Royaume-Uni. Les Technophiles retournent donc dans les boites de nuit et la musique électronique devient alors plus commerciale. Les morceaux retrouvent des sonorités pop et la voix est de retour dans les chansons. Les DJ deviennent des stars, musiciens reconnus c’est à cette période que l’album Homework de Daft Punk est encensé par la critique, Laurent Garnier devient une « icône » de la techno, le porte- parole de toute une génération. Ainsi débute la French touch, une période durant laquelle les DJs français rayonnent à travers le monde. On y retrouve Daft Punk, Laurent Garnier, Air et Stardust avec le célèbre « Music sounds better with you. », leurs compositions sont largement influencées par la House américaine. A partir de la fin des années 1990, les sonorités électroniques dansantes sont partout, de la musique de publicité à la pop de jeune fille à frange. Aujourd’hui les grands DJs connus internationalement sont toujours français : Justice, Daft Punk, Bob Sinclar, Martin Solveig, David Guetta…. Nous pouvons maintenant conclure que le jazz, le rap, la techno et tous leurs sous- genres ont été totalement adoptés en France. Ils ont même été assimilés puisque des
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